Tombé dans la lunetterie à 13 ans, le créateur Jacques Durand n’est jamais reparti de cet univers fascinant sans jamais cesser de cultiver néanmoins ses passions pour l’architecture et l’automobile. Après plusieurs années de carrière dans les coulisses de maisons comme Starck Eyes ou Alain Mikli, il décide de lancer sa marque éponyme et d’entrer sur la scène. Rencontre avec un caractère franc et déterminé !
© Lunettes Jacques Durand – Aix
Je choisirai un modèle venu de ma collection de classiques, que l’on peut retrouver dans différentes matières et formes. Chaque lunettes portent le nom d’îles, car elles retracent tout le voyage du Comte de La Pérouse. Je partage ma vie avec une femme passionnée de navigation, cela m’a bien évidemment influencé ! Si je devais choisir un favori, j’apprécie et je porte beaucoup le modèle Madère qui se décline dans différents coloris et finis, comme toutes mes montures.
Il faut du temps et des références ! Je me sers beaucoup de ma culture pour fabriquer des classiques, je mets mon coup de patte. C’est la forme qui donne le ton, et qui fait d’une monture un véritable intemporel ou non. Je suis un amoureux de mode, mais la mode passe, ce n’est pas une référence et aujourd’hui ce n’est pas mon job. Je me sers beaucoup de ma culture pour fabriquer des classiques et je suis un grand collectionneur !
Mes lunettes masculines sont mes plus belles lunettes.
© Lunettes Jacques Durand – Madère
Je suis un amoureux de Saint-Tropez, c’est le symbole du soleil, et j’adore y aller au printemps. Avec le bruit de la mer au loin, c’est un endroit où je souffle. J’aime aussi son caractère subversif, on l’aime ou on la déteste, elle est mythique. C’est pour toutes ces raisons que j’ai choisi cette ville en guise de référence pour ma collection de solaires.
Toutes les lunettes sont faites à la main parce que je déteste les ordinateurs !
© Lunettes Jacques Durand – Intrados
Tout simplement parce que ce sont des lunettes que j’ai connues. Il y a une liberté et une audace folle dans les années 50. Aujourd’hui cela nous semblerait absolument inimaginable de porter des modèles aussi osés. J’aime cette insouciance-là.
C’est une expérience qui me sert beaucoup, le métier d’opticien est un très beau métier où l’on ne s’ennuie jamais. On fait de l’optométrie, de l’atelier, de la communication, du commerce. C’est la profession de la polyvalence par excellence, et elle est en perpétuelle évolution. Aujourd’hui je travaille en étroite collaboration avec les opticiens, en leur donnant les moyens de faire du sur mesure par exemple. L’opticien n’est pas un marchand de lunettes, il offre aussi à ses clients une gamme de services.
En tant que consommateur je n’aime pas que l’on se moque de moi. Je fais partie des vilains canards en disant tout haut ce que tout le monde pense tout bas. La traçabilité c’est essentiel, je peux vous dire où je polis mes lunettes et où j’achète mon acétate par exemple. Nous souhaitons vendre des produits authentiques. Je fais partie d’une famille d’artisan et j’estime qu’il faut protéger les savoirs faire de nos pays. Il faut que les consommateurs soient informés, ils auront toujours le choix, mais ils faut qu’ils sachent ce qu’ils achètent et d’où cela vient.
© Lunettes Jacques Durand – 704
© Lunettes Jacques Durand – Route des Plages
Crédit photo : Jacques Durand