Maxime est opticien créateur à Toulon. Presque un an après l’ouverture de son magasin Le Bel Œil, il nous explique tout sur ses choix.
J’ai commencé comme opticien chez des généralistes, puis des indépendants, et enfin dans la boutique d’Anne & Valentin. C’était un univers nouveau mais, une fois qu’on y a touché, c’est difficile de s’en passer.
J’ai ouvert Le Bel Œil fin mai 2017. Je travaille avec six marques seulement. Ça me permet d’avoir des relations privilégiées avec elles. Être opticien créateur, cela attire des gens qui partagent cette passion et sont déjà un peu initiés.
J’ai d’abord choisi Anne & Valentin car c’est une collection avec laquelle j’avais l’habitude de travailler. Elle est très complète, tant au niveau des formes que des couleurs, et permet de luneter un large public tout en gardant son originalité. Je pense que c’est un atout pour n’importe quelle boutique.
Quand on ouvre un magasin créateur, les marques veulent savoir avec qui vous collaborez déjà, afin de connaître le milieu où vont évoluer leurs produits. Avoir travaillé avec eux auparavant m’a aidé.
Au début, ce n’est pas évident d’avoir des collections complètes. On commande, on commande… et on fait des doublons. Je me suis par exemple rendu compte, une fois le magasin ouvert, que j’avais trop de montures rondes et rectangulaires. J’avais oublié quelques niches, et ce sont les retours des clients qui m’ont aidé à m’adapter. On essaye d’avoir des tailles et des formes différentes pour toucher le plus de monde possible.
Aujourd’hui, mes stocks sont encore un peu en évolution ; mais, après un an, j’ai pris le pli.
Il faut tout de même savoir se diversifier un peu pour faire sa collection. Jean-Philippe Joly, marque française qui fabrique en Italie, a des modèles très élégants, superbes en terme de finitions. Cela ajoute vraiment quelque chose. Chez Eyevan 7285, on a des lunettes en titane intemporelles qui complètent bien Anne & Valentin.
C’est un choix volontaire : j’adore discuter, et cela invite les clients à s’assoir et parler. J’aime prendre le temps d’accompagner les clients, de trouver ensemble un modèle qui ira à la morphologie de leur visage, mais qui collera aussi avec leur personnalité. Je n’hésite d’ailleurs pas à leur dire si je trouve qu’une monture ne leur va pas. Aujourd’hui, les gens aiment revenir aux petits commerces de proximité, y compris dans l’optique, car ils y trouvent des relations plus humaines.
J’aime aussi U Shine, un papillonnant très structuré. C’est un mélange d’années 70 et de modernité.
Cette monture très dynamique peut sembler raide au premier abord, mais la partie métallique, affinée au niveau des tenons, révèle une certaine élégance. Cela en fait un modèle assez double-jeu.
Dans un autre domaine, j’adore les lunettes 717-E d’Eyevan 7285. Le côté racé, minimaliste en fait l’accessoire parfait de l’élégance par la sobriété. C’est un intemporel qui brille par sa finition irréprochable et ses petits détails.
On s’éloigne peut-être un peu du papillonnant pour aller sur la rondeur et le carré, mais il n’y a pas vraiment de tendances. Ma clientèle ne prend pas une seule direction. Certains veulent de grandes lunettes épaisses, et on voit à côté revenir de la finesse dans le métal.
Le Bel Œil Toulon
5 Rue Berthelot
83 000 Toulon
Tél : 02 97 13 19 49