Le savant fou de la lunette : Damien Miglietta
À Bordeaux, Damien Miglietta exerce depuis 16 ans en tant qu’opticien-créateur. Il y a un an, alors qu’il commençait déjà à faire parler de lui pour ses créations extravagantes, des clients lui soufflent une idée folle… Le projet Begloo by migloo était lancé ! Devant tant d’originalité, Lunettes Originales n’a pas pu résister à l’envie de l’interviewer. Préparez-vous à être étonnés…
© Damien Miglietta
POUVEZ-VOUS NOUS DÉCRIRE LE CONCEPT BEGLOO BY MIGLOO ?
Nous voulions créer quelque chose d’original, de décalé et d’amusant.
Le principe ? Distribuer des lunettes de lecture dans les restaurants.
COMMENT SE PRÉSENTENT CES MONTURES ?
© Damien Miglietta
© Damien Miglietta
ET LE SUCCÈS EST AU RENDEZ-VOUS ?
Après 7 versions… La version 8 est la bonne ! Nous sommes présents à l’international dans les plus grands restaurants, à Dubaï, au Portugal, en Bulgarie… Comme dans les petits bistrots.
© Damien Miglietta
Nous avons été nominés par Thierry Marx lors d’un salon à Paris « EQUIP’HÔTEL » dans la catégorie innovations, et j’équipe même des 3 étoiles, dont les enseignes d’Anne-Sophie Pic, la cheffe la plus étoilée du monde… J’ai la fierté de dire que mon coffret est disponible dans les plus grandes maisons !
APRÈS CETTE RÉUSSITE, DÉVELOPPEZ-VOUS D’AUTRES PROJETS ?
En plus de l’offre pour les restaurants, nous voulons étendre le concept pour les complexes hôteliers : aujourd’hui on trouve tout dans une chambre d’hôtel, sauf des produits pour les lunettes ! J’ai imaginé des kits, dans lesquels on découvre le flacon de liquide nettoyant, ainsi qu’une microfibre floquée du logo de l’établissement. Les 2 services sont complémentaires.
Je travaille également avec ma femme, Ambre Garcia, sur le concept Eyes Corner.
Une première version consistait à installer des distributeurs de lunettes de lecture et de produits nettoyants pour lentilles et lunettes dans les gares et les aéroports. Par la suite, nous souhaitons que nos machines soient présentes directement dans les vitrines des opticiens, car cela permettrait aux commerçants de proposer à leurs clients un service disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.L’idée ? Un client a besoin de faire réparer ses montures, il lui suffit de les déposer dans un casier avec un code et l’opticien les récupère le lendemain. À l’inverse, si ses lunettes sont réparées, mais qu’il n’a pas le temps de venir les chercher, l’opticien les met dans le casier et il peut les reprendre au milieu de la nuit si ça l’arrange ! On pourrait également y trouver des solutions nettoyantes et des accessoires.
© Damien Miglietta
La première machine est un véritable succès, et encore plus lorsque la boutique doit rester fermée un certain temps (par exemple pour des travaux… Ou pour cause de confinement !) : Eyes Corner permet alors de continuer à livrer des clients, ou bien d’assurer un service après-vente.
CELA EST PRATIQUE EN EFFET ! EN PARALLÈLE, VOUS ÊTES TOUJOURS OPTICIEN ?
Oui, bien sûr ! Avec notre franchise « Désir d’y voir », nous avons 5 boutiques sur Bordeaux et sa région, mais également à Toulouse, et nous cherchons à nous développer dans toute la France. Nous sommes tout, sauf des simples vendeurs de lunettes !
VOUS ÊTES ÉGALEMENT CRÉATEUR…
En tant qu’opticien-lunetier, je voulais revaloriser le métier d’artisan. J’aime les créations très originales, et les connaisseurs commencent à reconnaître ma touche personnelle, comme c’est le cas pour d’autres artistes tels que Sabine be ou bien Pierre Eyewear par exemple.
© Pierre Eyewear
VOTRE PATTE CONSISTE NOTAMMENT À CRÉER DES LUNETTES AVEC DES MATIÈRES COMPLÈTEMENT FOLLES ?
© Damien Miglietta
J’ai déjà fabriqué des montures avec un tuyau de plomberie, un thermomètre, des crayons de couleur, des ballons de rugby, des légos, des balles de tennis, des planches de surf, des crosses de hockey… Mes dernières folies ? Un mélange python et bois, de la peau de saumon, ou encore un modèle unique pour l’anniversaire d’un ami avec un disque vinyle collector de Nirvana : vous savez, celui avec le bébé qui nage ? Une chose est sûre, je vis à fond, maintenant quand je ne vois plus mon métier comme un travail, je m’amuse !
© Damien Miglietta