Lunettes en bois : un savoir-faire haut-de-gamme
Sébastien Geslin : le bois sublimé avec talent
© Sébastien Geslin
Le bois n’est sans doute pas le premier des matériaux cités lorsque l’on pense aux lunettes haut de gamme… Pourtant, sa noblesse n’a d’égale que le savoir-faire nécessaire pour le façonner. C’est ce processus unique que peu maîtrisent qui donne toute leur valeur aux montures : pour découvrir les secrets de fabrication des lunettes en bois, nous sommes allés frapper à la porte d’un artisan lunetier français, spécialiste des montures en lamellé-collé : Sébastien Geslin.
Vos modèles sont au croisement de l’ébénisterie et de la lunetterie. Vous avez été formé dans ces deux domaines ?
Je n’ai pas du tout commencé dans le milieu de la lunetterie ! J’ai suivi une formation extrêmement complète pour fabriquer des chaussures de luxe. J’ai travaillé pour Vuitton, Hermès… On m’a appris à gérer la très haute qualité, à ne laisser absolument aucun défaut.
Ce processus est long et très complexe. Combien d’étapes sont nécessaires pour façonner une monture ?
Il faut environ 250 étapes, cela demande en effet beaucoup de temps et c’est assez difficile à chiffrer.
Comment se déroule la fabrication ? Sur ces centaines d’étapes, quelles sont les plus délicates ?
Mes modèles sont fabriqués en lamellé-collé, c’est-à-dire non du bois massif, mais des bandes très fines superposées. L’étape du découpage est le premier pas, qui joue déjà sur l’aspect esthétique : la coupe se fait en tournant autour de l’orbite du bois, pour ne pas casser les fibres et conserver leur dessin unique.
Depuis vos débuts, ce processus vous a permis de créer de nombreux modèles. Lesquels sont vos favoris ?
Il y a deux montures que les porteurs me demandent à chaque nouvelle collection : l’une de forme rectangle, la Donat, et l’autre ronde, la Moon. Ce sont les préférées du public !