Damien, le fondateur et gérant de Damien Opticiens à Montpellier évoque avec Lunettes Originales ses affinités avec la lunetterie d’auteur et les marques à forte identité !
J’ai initié ma démarche de travailler exclusivement sur ce segment en 1993. L’aventure Damien Opticiens a débuté en 2005. Ce qui m’a poussé à adopter cette approche c’est parce que c’est une façon pour moi de me rapprocher le plus des besoins et désirs des porteurs de lunettes.
Mais plus que d’utiliser le terme de « créateur » je préfère encore parler de lunettes d’auteur, cela me semble plus juste.
Lorsque l’on achète une monture d’une griffe, on achète une identité, ou un statut, on ne la possède pas. Chez Damien Opticiens, nos clients nous attendent au niveau de l’innovation, sans s’éloigner de ce qui est élégant. Répondre à ces deux priorités est propre au marché français. On nous demande une cohérence esthétique. Dans les magasins comme les nôtres, on est très loin de la « mode ». On recherche davantage des lunettes qui ont une forte personnalité.
Anne et Valentin est pour moi l’incarnation de la lunette à la française. C’est un produit qui est en parfaite adéquation avec les goûts et les orientations esthétiques de nos porteurs. C’est un travail qui est encore différent du designer theo qui a vocation à créer la surprise, à faire des propositions esthétiques audacieuses. Anne et Valentin est plus proche du goût naturel francophile.
La grande force d’Anne et Valentin c’est d’avoir des lignes de produits et une constance dans les déclinaisons de ceux-ci. La patte du créateur est posée et présente, on peut l’identifier d’une année sur l’autre. Ce peut être grâce à des mariages de matières identitaires, ou à un procédé de fabrication.
La série des A comporte des modèles très simples, mais ils arrivent à faire la différence par rapport à d’autres, c’est un tour de force. J’ai eu un coup de cœur pour les somptueuses Kroma, qui sont techniquement minutieuses, avec une partie colorée et une partie transparente. Certaines marques fourmillent d’idées et les façons de faire changent d’une année sur l’autre, ce qui est déstabilisant, car on a du mal à percevoir l’identité de celle-ci. Chez Anne et Valentin, on est dans la pérennité.
Chez Mykita, la monture solaire en métal Kelly dans la collection Decades. Le modèle Bliss signé Andy Wolf est également très tendance, c’est une monture qui combine métal et acétate, avec un double pont. On retrouve d’ailleurs cette même physionomie chez theo, sur la monture Marcel, née de la collaboration entre le designer de mode belge Tim Van Steenbergen et le lunetier.
On remarque beaucoup de mélanges et de jeux sur les montures entre l’opaque et le transparent. C’est notamment le cas pour le modèle Solstice ou Swinton d’Anne et Valentin.
Les associations de matières ont également beaucoup de succès, chez theo les lunettes de vue comme Mille+45 ou encore Solitaire avec sa superposition d’écaille et de bleu, l’illustrent bien. C’est typiquement une audace à la theo, même sans être du métier on reconnaît la signature du designer à ce qu’elle a comme dose d’inattendu. C’est sans doute ce qui qualifie la modernité à mon sens.
On apprécie également le lunetier Struktur Eyewear et son parti pris de la couleur, des lignes impertinentes qui vont du côté de l’innovation. La collection est très intéressante et nous observerons son évolution avec attention. On peut être également classique et innovant à la fois, je pense notamment aux lunettes Nanook de Mykita LITE, avec une face en acétate fine et des branches dorées très souples, c’est une monture extrêmement valorisante. On est parfaitement dans la veine de l’élégance et du raffinement.
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